Volley - LM - Antiga «vise le long terme»

10/07/2007
Volley - LM - Antiga «vise le long terme»

Stéphane Antiga fera son retour sous le maillot de l'équipe de France, à l'occasion du Final Six de la Ligue mondiale qui débute mercredi en Pologne. Le réceptionneur-attaquant en profitera pour découvrir ce pays. Il évoluera en effet la saison prochaine sous les couleurs de Belchatow.

«Stéphane Antiga, quel a été votre programme durant ces trois semaines de remise en forme ?

J'ai bien bossé, cela faisait longtemps que je n'avais pas pu faire un gros travail physique comme celui-là. Mais je vise le long terme plus qu'un retour sur la phase finale de la Ligue mondiale. J'ai effectué un travail lourd afin de renforcer les articulations, d'éviter les douleurs jusqu'aux Jeux (2008) et même jusqu'à l'été 2009. Jusqu'en mai 2009, ça va être un train d'enfer. Alors j'ai travaillé aussi dans cette optique-là. Ces derniers temps j'accumulais les petits bobos, les petites douleurs, c'était vraiment usant, même mentalement.

Sur quoi précisément portait votre travail ?

J'avais une grosse base de travail foncier que je devais juste entretenir, notamment au niveau des épaules. J'ai fait un gros travail d'haltérophilie, ça m'a permis de soulever des charges que je n'avais jamais pu soulever. L'idéal serait que je n'ai plus mal au dos (...) En foncier, j'ai fait de tout. Maintenant, pour la Ligue mondiale, je suis très court en volley. Je n'ai que trois jours de volley avant le début de la phase finale. Je manque de vitesse mais je vais faire mon maximum pour aider l'équipe.

Avez-vous ressenti de la frustration en regardant vos équipiers disputer la première phase sans vous ?

Aucune car c'était sacrifier la Ligue mondiale dans l'optique des Jeux. Il faut être bien au Championnat d'Europe, pour être bien ensuite à la Coupe du monde pour se qualifier pour les Jeux. Jusqu'au dernier moment je ne savais pas si j'allais revenir, si j'allais reprendre l'entraînement. Il fallait aussi suivre l'évolution de la cicatrisation du genou (droit, une blessure contractée il y a trois mois). Il fallait également attendre la wild card jusqu'au dernier moment (non-qualifiée sportivement, la France a été invitée au Final Six).

Que représente ce premier match contre votre futur pays d'adoption ?

C'est plutôt spécial, je suis content de jouer les Polonais. Cela va être des souvenirs incroyables pour tout le monde : on va jouer devant 12 000 spectateurs, ça va être très bruyant. Je jouerai contre certains partenaires des futures saisons, alors c'est un match un peu particulier. Je pense que les Polonais auront une grosse pression eux aussi. Ils pourraient avoir un excès de confiance devant leur public (...) Physiquement, ils sont très forts et ils ont progressé techniquement. L'entraîneur argentin (Raul Lozano) a mis l'accent sur la réception-défense. Le reste, ils savaient déjà le faire.

Le volley-ball suscite-t-il un réel engouement en Pologne ?

On m'a dit que le volley était le deuxième sport après le foot. Depuis que j'ai signé il y a un mois et demi, j'ai passé plus d'heures au téléphone avec des journalistes polonais qu'en trois ans avec les journalistes français et italiens ! Ils sont très informés, ils posent un milliard de questions. Ils savent tout sur ma carrière, que ce soit en club ou en équipe nationale. Il faut être pas mal disponible mais ce n'est pas dérangeant. Cela montre l'intérêt grandissant pour le volley ici».

Propos recueillis par Elodie PATERNE (AFP)